Pensées anarchistes, réponse à une AS.
Pensées anarchistes
Réponse à une sophiste.
AS : --- il m'arrive d'aider un mendiant ; quelques pièces ; un sandwich. Mais guère plus. Jamais je ne donnerais assez pour me retrouver moi-même à devoir racler mes fonds de tiroir.
HL --- le ppe "aide" est fautif, spécieux. C'est le raisonnement de la bourgeoisie, du nanti qui veut se dédouaner de sa pléthore versus le "pauvre" en manque absolu. En réalité AIDER l'autre, c'est S'AIDER SOI MÊME D'ABORD, EN MÊME TEMPS. MA LIBERTÉ COMMENE ET NON FINIT AVEC CELLE D'AUTRUI.
AS ---- Hé bien les hyper riches, c'est pareil !
HL --- évidemment qd on commence mal barré, ça ne peut finir que fautif.
AS ---- je peux les accuser d'avoir plus que moi, par des moyens immoraux* peut être, mais puisque à mon échelle je suis pingre, je ne peux les accuser d'être pingres.
HL --- Le tout n'est pas réductible à la somme des parties pour ce qui est de l'humain. Nous ne nous réduisons pas à une formule mathématique. Et être "riche" de 3000 € n'a rien
à voir avec être riche d'un ou 100 millions. Il y a l'effet cliquet qui nous faut basculer ds une autre dimension. Prendre 200 ccl de sang à quelqu'un l'affaiblit certes, 250, encore plus, mais 300 le tue, même si apparemment le geste est idoine.
AS --- Il y aurait donc en le genre humain un tropisme intrinsèque au moi dabord, qui touche les philosophes du bien et les orateurs de l'entraide autant que les techniciens du cac 40.
HL --- dixit Rockfeller ou Arnault. Évidemment non. Aucun rapport entre les groupes passé le cliquet même si le système capitaliste tend à nous en persuader pour se maintenir. Et nous culpabiliser ("pingre") psychologiser, réduire..
AS ---- Mais en la plupart d'entre nous il y a en contre partie une aversion pour les inégalités, et pour la misère systémique endémique. Deux forces antagonistes en l'être, donc...
HL ---- un peu optimiste pour le coup.. l'indifférence est parfois inouïe, stt ds des pays du dit "tiers monde" où l'habitude fait nature..
AS ---- Présentement sur terre, c'est le moi moi moi qui l'emporte, avec les drames que l'on sait. Une mutation spirituelle est possible, en lisière de l'épigénétique, mais ne comptons pas trop sur ça ...
HL ----- Mmmmm.. ..
AS ---- alors conscients de cette bataille intérieure à l'être, nous souhaitons être contraints à la bonté mesurée...
HL ---- la bonté, y compris "mesurée" ça n'existe pas, un pouvoir bienveillant non plus. Oxymore.
AS ---- Conçu par la composante altruiste du demos. Donc par des gens sans trop d'ambition. Donc certainement pas choisis parmi ceux qui aiment décider de tout pour tous et seraient candidats proclamés au rôle de scribe pour une nouvelle constitution.
Me voici donc attirée comme l'aiguille d'une boussole vers l'antienne : ce n'est pas aux amoureux du pouvoir d'écrire les règles du pouvoir.
HL ---- oui sur ce coup.
AS --- Mais j'insiste sur le fond du fond de cette publication : en l'état de bas niveau de sa spiritualité mais conscient de la nécessité collective d'être bons...
HL ---- redite être "bon" (sous-entendu pour l'autre), ça n'existe pas. Sauf pour un fromage. On est bon à la fois pour soi et pour l'autre donc la notion même éclate comme une bulle.
AS ---- le citoyen a besoin d'une bonne coercition, donc d'un bon contrat social, donc de tout autre chose que la présente organisation politique, qui est absolument merdique.
HL ---- toute organisation qui fait de l'humain un être mathématique à systématiser est merdique.
* c'est tjrs le cas.
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