Une révélation à 75 ans : je suis une "sainte"

 Mon beruf funeste liquidé.

Ça vous est arrivé ? Je suis ou fus un objet contre phobique, tout le temps, formatée pour ça... et ne l'ai découvert dans toute sa splendeur hideuse et mutilante que... il y a peu ! Et depuis j'exhulte. Une renaissance.. à 75 ans.

Je m'explique. Mon père, un as du truc, (pervers ? Je ne dirais pas ça faute de vocabulaire mais... spécial comme tous sauf que là..) me faisait quasi systématiquement porter ses propres ... comment dire ? problèmes, ressentis, fautes surtout,  déficiences, complexes inavoués ? (Mais nullement ses qualités, réelles, un intello pointu et brillant parfois -pas toujours sur ts les sujets-.) Il fonctionnait ainsi : il lui fallait un ou une "porte serviette sale" pour se cacher derrière. Certains en jouaient le rôle SANS LE SAVOIR, ok, mais moi c'était du temps plein et ouvertement. Par exemple qd j'ai amené Jean chez nous, il a tiqué (pas longtemps dois je dire, en raison des moqueries de Lydie) ... pour lui, "ce n'était pas un problème" .. mais "qu'allait en penser Jeanine ? Et Madame Vincent ? (La dame de ménage et amie)". Précision, l'une comme l'autre étaient au contraire tombées en admiration devant lui, un très beau mec et de surcroît étudiant en médecine, la famille allait pouvoir être soignée.. un africain athlétique, rigolard et serviable. 

Par la suite, qd une de ses soeurs (de mon père) la plus snob, refusa plus ou moins de me recevoir à Paris, alors que lui, naïvement, m'avait demandé d'aller la voir, il m'incrimina, moi, comme gauchiste échevelée infréquentable... quand il était clair que pour Line, c'est lui, le petit frère sans prestige (de surcroît devenu provincial) même si in extremis, il avait réussi enfin à gagner de l'argent, qui était visé, lui dont il n'était pas digne de recevoir la fille.. 

Et tout à l'avenant... par exemple qd ma mère (dépressive, suicidaire, victime collatérale de la guerre) allait mal, en raison de ses infidélités et absences fréquentes (il était journaliste) et que je tentais de l'aider, (elle voulut se suicider plusieurs fois dont une par défenestration, avec moi, à 10 ans, je finis par la faire lâcher en hurlant de toutes mes forces, et j'ai du coffre!..) quand donc elle allait mal et qu'il revenait, c'était moi qu'il incriminait pour son mal-être quand il ne devait pas ignorer ses causes réelles... etc  

Le plus cruel est qu'ensuite je réiterai ce funeste rôle avec mon mari. Amoureux, soit, mais d'une femme dont il savait qu'elle allait être cruellement rejetée par sa famille (raciste) il me fit aussi jouer un sale rôle, n'osant pas affronter clairement les "siens" (qu'il appelait sa famille), cad ses sœurs (en nombre !) sa mère et stt ses redoutables beau-frères (assez monstrueux). C'était moi la raciste, la semeuse de merde odieuse, briseuse d'harmonie d'une famille si unie etc .. c'était moi qui ne les avait pas acceptés, eux.. quand il était clair que c'est précisément leur racisme que je n'avais pas accepté, in fine, car j'avais tenté, en vain, plus je faisais d'efforts, plus je me coulais. ( nUn détail pour éclairer le scénar : trois de mes neveux par alliance sont actuellement dans l'armée israélienne à Gaza.) Bref, il fit de moi la méchante. .. que finalement je devins en effet ! Bridée ds ce que j'appellerais mon élan "naturel" dont j'avais même perdu le souvenir à force de lutte, (tout ce pan de ma vie, 20 ans ou plus, étant tendue vers la survie). Lors d'une scène terrible au cours de laquelle TOUTE LA MEUTE (7 personnes) À L'INSTIGATION DE L'AÎNÉE DE MES BELLE- SOEURS, SE DÉCHAÎNA LITTÉRALEMENT CONTRE MOI, IL FIT CORPS AVEC LA HORDE. CE FUT JE PENSE L'ESTOCADE FINALE DE NOTRE COUPLE DÉJÀ BIEN ABÎMÉ.

   Puis je partis et il souffrit, sans doute sincère, bien que réaparié immédiatement. C'est moi qui l'avais quitté et ainsi détruit sa vie. Soit. Si on veut. 

Et là où je veux en venir c'est : qu' à chaque fois que je me suis réinstallée durablement ailleurs (dans le midi) j'ai eu une telle audience auprès des gens, et assez vite, qu'on me demanda de me présenter comme maire. À St A j'ai pensé que c'était en raison de ma famille, des gens engagés, généreux et très appréciés... mais ici ce n'est plus le cas. 

C'est à dire ceci : qu'il avait, comme mon père, peut-être involontairement, opéré une mainmise sur moi pour me déformer a contrario et ad pejorem à son usage ... ce que j'avais fini par accepter, cru puis presque revendiquer (un bulldozer comme disait de moi amicalement Lydie). Semeuse de merde irrédente.

Puis je revis Paula, amie de mon adolescence heureuse à Marseille... et je lui demandai quel souvenir elle gardait de moi. "Une amie formidable, TOUJOURS PRÊTE À ARRONDIR LES ANGLES, super gentille". Le voile se déchira, je n'était plus moi !! Il fallait "me" retrouver ;  même anarchiste engagée certes, ma personnalité, seulement révélée envers les animaux, était en fait totalement différente, opposée à celle que je croyais!! Qu'on m'avait inculqué au bourrage de crâne. Gazlightée.

Puis le nombre de gens ici qui ... bref. J'ai guéri à 75 ans. Du temps perdu certes, une vie entière presque .. mais si ça peut aider quelqu'un e...

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