Réponse à Annie, les aléas d'un divorce, la rupture avec les enfants ou petits-enfants, et la solitude pour celui, souvent celle, qui a le moins de fric

Réponse à Annie, les aléas d'une séparation, la rupture avec les enfants. 

A : ----  Désespérée, divorcée depuis des années, deux enfants, une petite fille, qui ne viennent quasiment jamais me voir et ne me téléphonent pas bien qu' ils habitent à coté, mon fils surtout est à 1 km! Mais Ils se retrouvent chaque dimanche soir chez leur père. Et dire que je leur ai  tout donné. Ma fille a acheté une maison juste à côté de son père ça me met mal à l' aise, elle ne comprend pas, mon fils ne m'invite jamais. J'ai une telle souffrance qu'hier j'ai failli me jeter sous un camion de déménagement. Je sais que ça finira ainsi. Je suis si mal . Que puis-je faire avant que ça arrive ?

H ---  Hé bien Annie, c'est à peu près mon cas !! Séparée, de mon fait, de mon mari (mais je ne pouvais faire autrement sa violence vers la fin me faisait peur *) j'ai du coup moi aussi plus ou moins perdu mes DEUX ENFANTS, MA FILLE AVEC LAQUELLE JE N'AI PLUS AUCUN CONTACT, DE SON FAIT ET CE DEPUIS DES ANNÉES.. ET MON FILS (avec lequel je communique tout de m par mails, téléphone) DONC  MES DEUX PETITES-FILLES (issues de lui car elle n'a pas d'enfants.) Elle aussi a acheté une maison ds un lieu de villégiature où ils se rendent souvent, avec mon mari (et parfois Cathy sa copine) ainsi que mon fils, sa compagne Mélanie et leur deux petites ..  (auparavant ils en avaient achetée une autre à Deauville où ils allaient très svt et QUE JE N'AI JAMAIS MÊME VUE !! Je déteste cette ville. Ils l'ont vendue récemment).

Voilà. Pour te dire que moi aussi je suis parfois assez triste de la situation, et stt de voir qu'en qque sorte Cathy (mon mari  s'est assez vite réapparié, bien que soi-disant inconsolable de mon départ, et elle est bcp plus jeune), que Cathy donc joue à ma place le rôle de grand mère pour mes petites .. ce qui navre aussi mon fils, mon fils que j'ai en partie élevé seule et avec qui les rapports furent complètement fusionnels... mais là, c'est moi qui refuse à présent de les voir car sa compagne me rejette**, et lui laisse courir, bien que terriblement déchiré, (sans dte est-elle jalouse de moi à tout pts de vues, notamment de mon milieu social très different du sien qu'elle doit envier à juste titre et je ne veux pas les faire se disputer)... au pt de m'avoir chassée GRIPPÉE de chez eux, pour la seconde fois que j'étais allée les voir -en 2 ou 3 ans !-   "trois jours pas plus" m'avertit-elle ensuite tout de go (il est probable qu'elle est droguée et redoutait que je m'en aperçoive et la méjuge?).. si bien que j'ai du faire 400 km (et conduire !) ds un tel état que j'ai littéralement cru mourir d'épuisement, (j'avais 70 ans alors) il m'a fallu plus d'un mois pour me remettre sans quitter le lit, une première pour moi, aidée par un voisin adorable, chance, qui m'a fournie en croquettes.

 De ces drames, déchirements et injustices successives, je me suis sortie ensuite (comme toi tu le peux je suis sûre !) par une sur activité, assez invraisemblable tant physique qu'intellectuelle, limite un "beruf"***, de tout ordre : recueil d'animaux en détresse, soins, (par les plantes, gros travail de recherche car à la base je ne suis pas biologiste mais disons philosophe- et le magnétisme, quasi jamais d'échec), aide des gens, écriture, sculpture.. etc .. du coup j'ai acquis une petite notoriété et ça va mieux, l'estime des gens m'ayant donné enfin confiance en ma vraie nature, voire TB . Oui. Dans l'ensemble.

CAR je m'aperçois, comme tu le feras aussi, que cette sorte de mépris raciste que j'ai du subir plus de 20 ans de la part de mon mari, celui-ci suivant en cela sa famille, n'était que bourrage de crâne indigne et que je valais en fait mieux, infiniment mieux ! que ces gens là (sa famille.) 

Restent parfois de gros coups de cafard quand même, palliés par l'écriture - une trace de moi pour mes petites qd elles pourront me lire -.. ou les gens et animaux ici que je tente d'aider... ce qui au fond m'aide aussi et stt ! moi-même. C'est ce que tu peux et DOIS faire.

Dis toi aussi que peut-être cette injustice que tu subis comme moi, rejetée à la base avec une grande violence QUI NE SE DÉMENTIT JAMAIS sauf un iota minable qd j'ai eu mon fils !!. (juste parce que non juive, par des ignares pseudos intégristes sans surface intellectuelle) ... est un signe**** destiné à te pousser vers autre chose de plus important, de plus glorieux.. de plus UNIVERSEL !! et surtout ne cède pas au désir du néant. Laisse tomber le camion de déménagement !!

* Il y eut une étrange scène au cours de laquelle, traumatisé par un accident de notre fils -pas grave ms on a eu peur- il m'a saisie au cou, je me suis dégagée et enfuie... et depuis me suis tirs interrogée. Je ne crois pas que ça aurait été plus loin, il n'est pas violent en ppe, juste faible devant les "siens" (comme il dit) qui me haïssent et qu'il redoute plus que tout, quoiqu'il en dise, mais je suis alors partie et n'ai ensuite plus jamais ni revu ni eu AUCUN contact pdt plus de 4 ou 5 ans -... (ns ns sommes revus juste à la mort de ma mère pour les obsèques.)

** nous ne sommes pas issues du m milieu et il est probable qu'elle envie le mien à juste titre. Qt à moi je suis tanquée par sa grossièreté, bien qu'elle ne soit pas franchement mauvaise. Ne m'a-t-elle pas dit, alors que je tentais maladroitement peut-être ? de la réconforter devant son angoisse pour l'avenir, n'ayant ni travail, ni diplômes ni ressources d'elle-même -on les aide évidemment-.. ne m'a-t-elle pas lancé, exaspérée : "mais l'argent, ON EN A BESOIN MAINTENANT !! pas dans ...." geste de la main (!) Brrrrrrrrrr... 

*** beruf est un mot allemand intraduisible, vocation, appel divin ou mystique, mais qui peut s'attacher à n'importe quoi, y compris de matériel, réussite sociale, argent, artistique, etc..

**** Les synchronicités par exemple ! Lis ici l'article " la rue Jean Larrivé" c'est énorme.


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Les aléas d'une séparation sont surtout pour les femmes : la rupture avec les enfants. Exemple : 

Anie : --- "désespérée, divorcée depuis des années, deux enfants, plus une petite fille, qui ne viennent quasiment jamais me voir et ne me téléphonent pas, bien qu'ils habitent à coté, et mon fils, lui, est à 1 km! Mais Ils se retrouvent chaque dimanche soir chez leur père. Et dire que je leur ai  tout donné. Ma fille a acheté une maison juste à côté de son père ça me met mal à l' aise, elle ne comprend pas, mon fils ne m'invite jamais. J'ai une telle souffrance qu'hier j'ai failli me jeter sous un camion de déménagement. Je sais que ça finira ainsi. Je suis si mal . Que puis-je faire avant que ça arrive ?

(Voir réponses précédentes)


H ---- les femmes sont plus touchées que les hommes dans ces cas : parce qu'elles ont svt obéré voire ABANDONNÉ leur carrière en fonction de celle du mari, suivant le mouvement parfois assez large, (femmes de militaires, de haut fonctionnaires..) exilées dans un autre pays ou une région éloignée, séparées de leur ENVIRONNEMENT habituel (autrefois, sans téléphone ni internet, la séparation pouvait être totale et générer des cata, suicides, dépression etc...) éloignées aussi de leurs amis et pire, parfois, comme ce fut mon cas, "rattachées" malgré elles à une famille d'alliance qui pouvait la rejeter (racisme)...

... si bien que le divorce, la séparation du mari leur fait alors plus ou moins TOUT perdre, même parfois financierement. 


... le reste suit. Les enfants "vont avec"... parfois découragés, angoissés, par les aléas qu'ils savent à venir (pauvreté, précarité et tout ce qui s'en suit, éventuellement dépression, idées de suicide voire suicide accompli, ou a minima simple tristesse, si la séparation s'est mal passée, ce qui est svt le cas) ...  bref les enfants, surtout ados, finissent par choisir le plus stable, le plus rassurant, le mieux pourvu et environné (par une famille parfois importante en nombre. qui les accueillera avec chaleur.. cad choisir le père. S'il se trouve en plus que la femme n'a pas de fratrie ni de famille importante autour d'elle, mettons que l'éloignement ait fini par éroder les relations..  ou que celles ci fussent déjà problématiques.. voire que sa famille tienne peu à la revoir dans une situation assez défavorable, et/ou que celle- ci n'osât pas s'imposer, consciente de son peu de prestance, honteuse aussi de son échec*...  (car l'acceptation même de situations défavorables autrefois dans sa vie de couple, -humiliations, coups, mépris raciste-.. est svt corrélée à une préalable déficience familiale, ds l'enfance par exemple) bref, c'est la cata. Notons que les enfants peuvent aussi être déchirés d'avoir du effectuer un choix cruel, stt si leur mère s'est occupée d'eux avec amour, et le père, moins. La rupture de fait, peut alors être définitive. Et les enfants bien cabossés 


Hé bien ce fut mon cas, (moindre pourtant**)... et on s'en sort tout de même. Cela requiert une force considérable et quelques qualités assez banales, notamment intellectuelles, parfois acquises déjà dans le passé par la force des choses, en tout cas porteuses. Ça se fait. Voilà !! 

Mais ds les cas les pires, c'est dramatique, tout le monde n'a pas cette chance.)


* perso je vécus les deux : lors de ma première séparation, bien que j'habitasse à 15 km de chez eux et que ma mère passât svt devant chez moi, elle ne vint jamais où très rarement me voir. Mais lors de la deuxième et dernière, elle m'accueillit fort gentiment,  ainsi que mon fils. Consciente alors de ce que je vivais ?


** cela n'alla jamais si loin

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