Une baffe ds la figure

Texte-base

  Rubrique 《Cyrulmik ( "résilience") est un con"》ou le cyclamen d'Hélène 

1 Les gens que j'aime/ais ne m'aimèrent pas. Alors forcément je ne les aime plus vraiment. Ou m'y efforçai. Proust parle de la Madeleine. Moi c'est le cyclamen qui rappelle la tentative de suicide de Lydie. J'en ai vu un tout à l'heure. Depuis je suis mal.

2 Le pb avec les enfants battus est qu'ils jouent TRÈS BIEN la comédie. Comme les parents batteurs. Parce qu'ils ont honte autant que les batteurs.

3 Du coup tout va bien.

4 Plus on les bat (au début) plus ils aiment. Parce qu'on s'occupe d'eux. Je l'ai écrit à (?) 10 ans. Lydie l'a lu malgré moi. Bouleversée.

5 Puis elle m'a demandé de brûler TOUS mes journaux intimes. Il y en avait des CAISSES.Sinon elle se suicidait. Je l'ai fait. Devant elle qui attisait le feu. Une part de mon enfance est partie en fumée.

6 Mais elle n'a pas pu effacer ma mémoire, bien qu'elle l'eût tenté. Refusant que je fasse des études.

7 Arrête. Tu n'y arriveras jamais. Et puis institutrice c'est TRÈS BIEN POUR UNE FEMME

8 Puis elle me reprocha de ne pas avoir passé l'agrégation. 

9 Et qd Marguerite qui m'avait sauvée du désespoir fut abandonnée par des medicastres d'Alès (à 84 ans que voulez vous !) et que je suppliai qu'on la change d'hôpital, Jean me dit "tu n'as pas fait médecine alors tais toi".19 Du coup je fus maltraitée ensuite par mes hommes. J'avais l'habitude. Et celui qui m'a aimée, le roi du Liban, l'a fait sous condition que j'accepte le racisme de ceux qu'il appelait sa famille.

20 J'ai tenté. Mais contre le RACISME ON NE PEUT RIEN. Du coup mes enfants en ont pâti. Malheureux. Je n'ai pas su ou mal les défendre. Ma fille me hait. Mon fils m'adore qd même car il est exceptionnel et je suis partie avec lui. 

21 Mais ma belle-fille refuse de me recevoir et lui n'a pas su etc.. mais je suis partie de moi-même sur la pointe des pieds comme d'hab.

22 Donc je ne vois jamais mes petites. C'est pour elles que j'écris, surtout. Lydie n'a pas pu effacer ma mémoire, ni Mel mon amour.

23 Et vous savez quoi ? Je ne suis pas trop malheureuse sauf qd je vois un CYCLAMEN . Merci de m'avoir lue.

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Réponse de Robert

 "Ton enfance c'est comme une drogue pour toi. Tu aimes ressassé ce passé. Ton père ne t'a pas aimé comme un père idéal. Ce n'est pas le premier. Il y a beaucoup de parents qui n'aiment pas leurs enfants. Pourquoi devraient ils les aimer d'ailleurs ? Tu as aussi de bons souvenirs de ton enfance avec tes amis. Tu peux regarder par là."

Le ton d'un maître sévère mais juste qui suppose forcément que cet article est une supplique et à LUI SEUL adressé. Ce n'est pas le cas. C'est juste un resumé assez sec qui est destiné à un public qui s'en servira. 

"La plupart du temps , les parents pensent comment ils pourront en tirer profit quand ils seront vieux. C'était la règle générale avant . Aujourd'hui on a la retraite. On a plus besoin des enfants. On peut .. Tu crois que moi, j'ai été aimé par ma mère ? Non j'étais le garçon unique, elle n'avait pas le choix, elle savait qu'elle ne pouvait compter que sur moi. Dans sa tête mes sœurs allaient se marier et être sous la coupe de leur maris que la tradition n'obligeait pas de s'occuper d'elle. Par contre moi la tradition l'exigeait aussi elle avait très peur que je m'éloigne de la tradition et que je l'abandonne. Ce n'était pas de l'amour mais un désir de domestication. Mais je m'en suis fait une raison, tel qu'elle était formaté elle ne pouvait pas faire autrement."

H : Tu fais glisser le sens de mon propos vers toi,. Et tes pb de fils de riches en baisse pré destiné à remonter la barre. Je ne vais pas faire du challenge sur la difficulté de l'enfance d'une fille de mineur par rapport à un fils de banquier mais qd m je trouve ton propos peu adapté du moins à mon article. 

"Tu accuses mes sœurs d'êtres racistes parce que cela s'est mal passé avec toi."

Ô ! J'adore le "ça s'est mal passé avec toi" ! Tu understates d'une manière ... je n'ai pas de mots. Les juifs, avec Hitler, ça ne s'est pas non plus très bien passé.. il faut dire aussi que les juifs n'avaient guère de sympathie pour lui non plus. (Desproges)

Je ne pense pas que tu AIES  LE DROIT de dire cela.  Je ne le dis pas par amour fraternel, encore que je ne suis pas sensible à cet amour, vu ma qualité d'homme de gauche,  mais parce que ce n'est pas vrai. 

"Non non le crayon je ne l'ai pas mangé et je n'ai pas mis les morceaux ds la poche de ma salopette."

"Trois de mes sœurs ont eu des copains et fait des enfants avec des  français non juifs."

Alléluia j'ai la vérole !!

"Je VEUX BIEN ADMETTRE que les deux ainées ne sont pas ouvertes mais cela aurait pu bien se passer mais chacun était gonflé de son importance."

"Je veux bien admettre" .." mais cela aurait pu bla bla" ! Un prince examinant la requête d'un serf qui espère une réduction de coups de fouet. Et l'understatement à un certain niveau me fait mesurer le décalage entre nous, tu me perçois comme la suppliante (alors que mon texte n'a absolument rien de ça) toi le maître sévère qui concède mais qu'il ne faut qd m pas trop affronter sous peine de se casser les dents.

"Toi Hélène Larrivé, fille de résistants, écrivain et elles juives orgueilleuses comme si l'histoire des juifs leur appartenait tout en ignorant tout de l'histoire."

Ô !! Pas de mots. D'un côté la résistance,  de l'autre, la judaïté !!! Ne vois tu pas là un total manque de rapport et je dirais même de valeur entre les deux ? Gustave d'un côté,  Joujoumadit de l'autre. Etre ainsi mise dos à dos avec qui, à propos du génocide indien assure droite dans ses escarpins qu'ils ne comprennent pas qu'on veut juste les aider, fuyant dès qu'on les approche, c'est terrrible !!!!! 

"Parfois j'ai l'impression que tu veux revenir à ton enfance pour te battre contre des morts. j'aurai tant aimé que tu regardes ici et maintenant comment tu peux être heureuse et lâcher les fantômes qui te hantent."

Re re re dite, cet article n'était pas destiné qu'à toi mais à bcp, Fred, bien sûr, qui m'a fait une réponse bouleversante (quelle différence avec la tienne !!) et des gens qui ont plus ou moins vécu ce genre d'aléas, cesse de ne voir qu'en rétréci, ce n'est pas le courrier du cœur de "Nous deux". Et de mettre dos à dos par un understatement digne de macron un chêne et une crotte de chat.

Je t'aime ! tu me manques !  

Merci not'maître z'êtes trop bon. Point ne méritai je telle faveur 

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R --- Désolé,  je n'avais pas compris que tu écrivais ce message pour ton public. Il fallait prévenir ou ne pas mettre mon nom comme destinataire. Mais ce que je te dis, je le pense vraiment. 

Je ne ramène pas tout à moi. Bien au contraire, je me suis dissocié des histoires de mon enfance. Si j' en fait référence c' est juste pour te donner un exemple banal de parents peu aimant. 

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 C'est ce que je dis, tu ne parviens pas à voir en moi autre chose qu'une tique fichée à ton oreille, une femme qui est tienne, et non un écrivain marqué par son passé de maltraitance qui cherche à en faire quelque chose, pour l'art peut-être ms comme MOYEN, de comprendre donc d'aider d'autres avec moi-même et il semble que je réussisse parfois. Tu me maintiens dans une sorte de brouillard intellectuel ds lequel il y a TOI TOI TOI, jusque là ok, mais toi et ta smallah, collés, une sorte de Cour fermée, mettons la famille royale d'Angleterre ds laquelle je n'étais rien, un ennui majeur, ou à la rigueur juste une reproductrice si poss d'un fils, mission accomplie, saluée par ta mère ("tu m'as battue" ?? "Tu as eu un fils en second").. non. Ce qui a petit à petit dessiné autour de moi un brouillard qui m'aveuglait à tout le reste, à L'ESSENTIEL .* Je sais ou savais tout d'eux qd eux ne se souciaient aucunement de moi, de ma famille, de mon environnement.. 

 Ce texte que je t'ai envoyé, tu observeras (ou plutôt tu n'as pas observé) qu'il s'inscrivait ds un contexte très vaste, je dirais immense, la maltraitance infantile... dans lequel certes tu t'inscris aussi mais pas forcément comme essentiel ou unique.  Et encore, toi, ok, mais le détail de ta smallah, nullement, or c'est seulement cela que tu vois,  cette illusion tenace, ce mirage réducteur : preuve que ton univers comme celui des tiens est totalement bouclé, hermétique, déformé même puisque tu me mets dos à dos, moi qui vis en écolo éthique anti spéciste limite ascète volontaire... en un understatement desprogien (mais là ce n'est pas drôle)** avec des gens qui n'ont strictement aucun rapport avec moi et que sans cet imprévisible soir d'hiver où nous nous sommes rencontrés, je n'aurais jamais connus. 

* Françoise pour une fois à juste escient me reprochait svt de ne parler que de ça, comme obnubilée, de surcroît par des gens pour lesquels je n'existais pas ou comme organe-obstacle..

** "Hitler n'avait guère de sympathie pour les juifs ... il faut dire tout de même qu'eux aussi ne faisaient guère d'efforts pour se faire apprécier.."


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