Quelques (14) phrases historiques ("Autobiographie d'une intellectuelle issue de la classe ouvrière" s'étoffe).

  Hypersensible? Aspi? Les phrases qui m'ont marquée à VIE. en vrac :

1 ---- "De toutes façons, QUOIQU'ELLE AIT FAIT, je serai toujours d'accord avec Andrée contre toi parce qu'elle est ma soeur" (Monique, la sur douée des sœurs de Robert et sa préférée). Dans ma famille on aurait dit exactement le contraire. Guy n'a pas voulu utiliser don statut de héros de guerre pour épargner à son fils un service militaire en Allemagne dans un endroit dangereux (deux sentinelles tuées)

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2 "Mais l'argent, on en a besoin MAINTENANT pas dans ... euh .. enfin ..." 

(Melly, ma belle fille, embourbée, qui n'arrive pas à finir sa phrase. Décomplexée. Dans ma famille, on n'aurait même pas osé le penser.)

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3 "De toutes façons, trois jours c'est le maximum.. au-delà, c'est pas possible, je supporte pas.." (la même, alors que nous partons.)

Note, nous étions ds un gîte proche d'eux, ne voulant pas déranger, bien que leur maison soit grande. Elle s'excusera après mais je ne suis jamais revenue. Je ne connais donc quasi pas mes petites filles.

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4 "L'embêtant avec toi c'est que les mots ont toujours le même sens. On peut pas discuter." (Andrée, sœur de Robert! Pas la plus douée mais la plus sympa car rejetée encore plus que ses soeurs par sa mère parce que fille, .)

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5 Fred : --- À l'école ils sont antisémite ici, oh oui!

Moi : --- et ils savent que tu es à demi juif ?

--- Ah ben non ! Je le cache, pas fou !

--- Et ça ne te dérange pas de le cacher?

--- Si mais je préfère me déranger moi que si c'est les autres qui me dérangent !

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6 "Soleil, lève toi !!" (Mariane)

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7 Sarah, nièce adolescente de Maria, l'épouse de mon cousin, dont j'ai découvert l'existence (cachée - sa mère, Ada, fut chassée du logis familial enceinte, -de son père disait Sarah-, et sans diplômes) longtemps après, ainsi que le drame de cette famille abominable) Maria arborait le nom de mon cousin comme un fanion protecteur pour éviter le sien.. Ce que tout le monde sait dans le petit village mais ou tait ou ne dénonce pas ouvertement. Longtemps Sarah fut soi- disant "perdue". Faux, rejetée. Je l'ai ensuite recherchée et trouvée sans difficulté. Une enfant douée, magnifique mais abîmée à mort.

 Moi : ---- Ça va dans ce ''lieu de vie"' (ndlr, de la DDASS) maintenant ?" (Elle a fui sans arrêt des foyers ou familles d'accueil maltraitantes).

Sarah ---  Bof ils me donnent pas assez à bouffer comme dab, ya que le fric qui les intéresse, mais là au moins ils me violent pas." (Note, elle a 12 ans, est plus que jolie mais très maigre et sans doute déjà alcoolique et médicamentée, comme bcp d'enfants de la DDASS).

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8 Maria (sur Sarah) : "Cette petite est d'une ingratitude (!) Elle veut jamais aller chez ses grands-parents même quand on y va. Elle préfère traîner et picoler avec de la racaille. On sait pas pourquoi elle leur fait ça.

Moi : ---- elle a peut-être ses raisons. 

Maria : --- C'EST PAS VRAI !! (!!! quand on joue la comédie il faut savoir tenir le rôle sur la distance.)

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9 'Sur l'École Normale d'institutrice [ j'ai 14 ans, je me sens et de fait SUIS abandonnée et de surcroît boukémissarisée car issue d'un lycée,  (une bourgeoise) la seule de la promo de 70 filles. Je dis vouloir me suicider. Ce n'est pas tout à fait vrai mais je suis prête à courir le risque pour avoir une chance de me libérer.]

--- Quatre ans c'est vite passé ! Fais pas d'histoires." (Jean, mon père, entre autres.) À 14 ans ans, 4 ans c'est presque un tiers de sa vie, à 75 ans, c'est 1/19ième).

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10 Moi (35 ans)  --- Arrête Maman* tout va bien! Tu as une fille qui vient vous voir, qui s'occupe de toi avec plaisir, deux super petits-enfants, un gendre sympa, une très belle maison, ton mari va bien...  tout va bien !

--- Tu es gentille ma fille mais pas futée : C'EST PARCE QUE TOUT VA BIEN QUE ÇA VA PAS !!" (Lydie)

*Suicidaire, victime collatérale de guerre, restée accrochée au plafond, ce qui explique ses dysfonctionnements, graves, ensuite ...

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11 --- "Quand on vous voit entrer dans le café, toujours souriante, toujours de belle humeur, ça remonte le moral formidable, c'est comme si tout s'illuminait !" (Un monsieur dans un troquet de village d'habitués, tiercé, bières clopes etc visiblement marqué par la vie .. émue ++ je suis.) Moralité, je suis une bonne comédienne.

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12 --- Non tu n'iras pas à Montpellier, tu ne feras pas d'études : institutrice c'est très bien pour une femme et de toutes façons, tu n'y arriverais jamais, c'est trop dur" (Lydie, impitoyable, veut me renvoyer à l'École Normale pour le stage de fin de parcours et ensuite une nomination qui me fait horreur. J'envisage même de me prostituer. Une hépatite me sauvera : ils ne veulent plus d'une gamine qui se suicide ou devient jaune citron dès qu'on la reboucle au lasso, ça fait désordre. Mes parents devront accepter la livraison et la charge du colissimo. Heureusement entre-temps ils dont devenus riches.

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13 Jean, à l'hôpital d'Alès (je critique les médecins qui ont abandonné Marguerite* ("à son âge que voulez- vous, on va pas... C'est la fin" ... ) je récuse ce verdict avec violence.

--- Tu es médecin, toi ? Non? alors tais toi ! Ils savent ce qu'ils font".

*Note, elle a guéri malgré une chute et une SECONDE fracture !! (ils avaient oublié de lui mettre ses barrières de sécurité) et le fdp qui la vouait au cercueil est mort peu après, justice immanente. 

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14 Et le pire pour la fin. Je l'entends parfois encore au réveil, parce que tout n'est pas complètement faux dans cette horrible philippique, mais falsifié ad pejorem contre moi par une malveillance sournoise qui ne se dément pas.

Maria* : ---- " tu es une semeuse de merde** personne ne peut t'aimer, tu sais pas ce qu'est l'amour, nous si ! Dans ma famille on s'aime. (!) Toi, ton mari t'a quittée, tes enfants aussi, il faut dire que tu t'en es pas souciée, alors... tu les a juste laissés à ta mère, facile"! (Maria, propos corroborés par sa fille***, présente, qui en rajoute.)

* morte peu après, je ne l'ai pas regrettée.

** j'ai défendu Sarah, abandonnée à la DDASS, agonie de bouse par cette famille abominable, ("où tout le monde s'aime"!) car née d'un inceste, c'est à dire d'un viol. Sarah qui depuis s'est suicidée (à l'alcool), extraordinaire de beauté, d'humour, d'empathie, de pertinence ironique ... un inénarrable gâchis.

*** qui cherchait à frayer à nouveau (!) comme si de rien n'était [les pervers, fût-ce par ricochet, sont ainsi, ils pissent sur leur victime, l'accusent de sentir mauvais, mais, longanimes (!) la courtisent tout de même, du moins si elle a toujours du jus] et que j'ai virée (soft) il y a peu

--- Salut et fraternité" et j'ai filé.

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