Dialogue avec Marie

 Etre heureuse malgré tout, je serais fichue d'être heureuse en camp nazi.

 Oui  L'espoir malgré tout: je fais en sorte de m'entretenir physiquement au max pour parvenir à les voir enfin qd elles pourront violer l'interdit.. un interdit certes tacite mais non moins réel. Je leur écris aussi. Elles liront après ; j'espère de mon vivant. je ne veux pas qu'elles croient que leur grand-mère Hélène les a lâchées. Mais je ne veux pas non plus incriminer leurs parents. Qui d'ailleurs n'ont pas à l'être !* Presque la quadrature du cercle.. mais je suis bonne en philo!

* sans travail fixé pour l'un, de surcroît comme moi plus ou moins aspi (!) et pour l'autre, courageuse certes mais avec trop peu de diplômes et de culture (au sens habitus et règles voire codes) aggravé là aussi par une ambition de caste inadaptée à sa réalité (et un désir de dépense également) comment les méjuger ? Je représentais et représente tjrs pour eux l'inconfort, la militance risquée, peut-être la fragilité et la pauvreté ..

Quand R au contraire était et est l'assise de caste dont elle, (au fond c'est une midinette en quelque sorte) avait tjrs rêvé,  son père (aimé pourtant. sans forcémentde réciprocité!) n'étant pas à la hauteur de des ambitions. Rien de grave là, 

Sauf peut-être un désir inconscient (ou conscient ms là on toucherait à la perversion) de nous couper l'un de l'autre**, de m'éloigner, moi qui représentait le risque d'entraînement de R (amoureux de moi +++ observa-t-elle) donc pour elle d'une coulure vers le fond, Catherine (sa compagne) étant sur ce coup sans danger ni peut-être trop de relief. Après tout  c'est triste mais il fait le reconnaître, le ver était déjà ds le fruit et elle n'a pas eu bcp à arroser. Et après tout, même si la douleur (intense) fut à la clef, ça n'a pas été si funeste pour nous : R replié sur Catherine (et notre Eugénio national, l'éternel meilleur ami, gros et volumineux comme Pierre Bruxelles et Hadi) et relativement heureux, un bonheur calme sans bcp d'envergure mais qui justement lui convient bien, appart top à Montpar (!) et sans chiens aussi.. ça compte.

Et moi devenue un personnage qui certes me dépasse (la bardot d'Anduze) et m'épuise, dangereux aussi (n'oublions pas la balle ds mon bras à 5 cm du coeur ) mais au fond me convient relativement (cad restaure une confiance en moi que je n'avais jamais eue (avec Lydie en face, difficile d'avoir confiance en soi!) puis que j'avais gagnée brièvement en fac mais perdue au contact de A et m de R, donc tout est bien, relativement !

** par ex qd elle a dit avoir peur de moi et demanda à R (alors que nous étions alors en très mauvais termes) qui vivait chez Catherine de venir à la maison le temps que Fred revienne, refusant absolument de rester seule avec moi... ce qu'il a fait évidemment .. et qui forcément a déclenché une crise effroyable dont en fait on ne s'est jamais remis. ("Tu n'es rien"... -certes pour un banquier-... mais j'ai encore le souvenir, ds la voiture quasi en marche, d'avoir sauté sur le trottoir, chance il n'y avait personne et R a su feiner à temps... La vraie rupture date de ce moment, (donc de Mel).. .

Marie, oui, qd ça commence mal svt ça s'enchaîne, tu le sais bien, c'est comme un arbre qu'on abat : on lui donne juste une minime impulsion et il ira exactement où on veut, tjrs ds le m sens, sur le socle prévu. Une seconde après c'est trop tard il faudra le ramasser où lui a voulu aller !!  

M ----  Ces enchaînements ont sur nos vies un effet tellement pervers, c'est tragique - quasi "diabolique", càd que les catastrophes deviennent inarrêtables. Terrifiant. Un maelström.

Hélène ---.Marie, pas forcément ! Par ex le fait d'avoir du empêcher ma mère de se tuer (et d'avoir réussi) m'a conféré une force d'enfer, dont j'ai pu me servir ensuite, rien ne me faisait peur !

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