La mort c'est comme l'accouchement à l'envers

 Au fond la mort c'est comme l'accouchement à l'envers, un mauvais moment à passer mais après, tout baigne. Je suis parfois impatiente de voir ce qui advient après. 

A présent que je suis seule, définitivement, par moments, assez souvent, je me sens mieux* : plus de comptes à rendre à quiconque. Devoir plaider ma cause. Toujours déçue à poigner que jamais mon travail, (mon talent qui sait ?) ne soit reconnu.** Plus légère. PLUS TOUJOURS AVOIR PEUR DE MAL FAIRE. DONC D'ÊTRE REJETÉE.. Calme.

*mais parfois, mal !! "Il me manque un emmerdement" comme dirait Leiris à Sartre qui le questionnait après la mort de sa femme. 

** quelques paroles me reviennent. Marquantes, en bien ... comme, hélas le plus souvent !! En mal..

Lydie " bon il faut reconnaître que question animaux on n'a rien à te reprocher ". 

"C'est agréable d'expliquer à quelqu'un d'intelligent".

" tu ne feras pas d'études un point c'est tout. Institutrice c'est très bien pour une femme.." 

Jean (ex  journaliste)   " il faut reconnaître que tu n'écris qd m pas trop mal". (J'aurais du me méfier, il est mort deux jours après.)

Robert : "tu n'es rien ("pour un banquier" ce qui atténue voire inverse l'insulte.)

Jean, Robert "tu as tué ta mère".. (1)

Mamita (après la naissance de Frédéri) " mais qu'avez vous à ...  voyons maintenant, Hélène on vous tolère."

Mélanie "mais de l'argent, on en a  besoin MAINTENANT, pas dans..." 

Fred, Mélanie : " ça ne sert à rien, on va faire passer une lame".. (2)

Françoise "moi je préfère Marie Antoinette".. 

(1) Lydie est morte à cause de mon cheval que j'avais laissé chez elle.

(2) Je venais laborieusement de tailler des ronces qui avaient envahi tout leur jardin,  laissant exprès une haie pour le séparer du voisin.