La rue Jean Larrivé

 Je ne sais que penser de cet épisode totalement époustouflant. Je le livre tel que. Contexte, je suis ex prof de philo, écrivaine et vis ds un village touristique des Cévennes un peu étriqué. J'ai constitué une galerie d'art chez moi qui fonctionne (plus ou moins ms c'est intéressant) où se trouve aussi des bouquins, certains "miens" (que j'ai écrits) d'autre non. De temps en temps, des café philo. Clientèle : instit , profs, petits bourges, garagiste, quelques ouvriers, parfois des gens connus, l'ensemble est plutôt intellos et artistes. 

Mon père vient de mourir. Nos rapports n'étaient pas excellents ms quand même j'ai du chagrin. Maintenant c'est fini il ne me parlera jamais plus. Par ailleurs j'ai décidé avec un ami auteur (à succès) d'écrire un livre sur les synchronicités. J'ai attaqué...  par une phrase : "les coïncidences improbables, quelques exemples." La veille je me suis un peu bousillé la clavicule en démarrant ma tronçonneuse. 

Je décide d'aller travailler ds un troquet proche dont le jeune patron est un ami. Il  est 10-11 heures du soir. J'ai pris avec moi le cahier de condoléances de mon père pour relever la liste des gens qui ont mis un mot et leur répondre. Ce que finalement je n'aurai pas le temps de faire. Auparavant un ami m'a donné en lecture un manuscrit pour me demander si éventuellement je pourrais lui conseiller un éditeur. Je le commence..    Très très bon ! Précision : à l'époque Gérard, l'auteur, n'est pas connu. 

Aïe ! Survient dans le troquet un redoutable. Fils à papa qui se veut écrivain, se présente comme tel ... ms n'écrit jamais rien, intarissable pourtant sur ce qu'il va incessamment écrire, pénible. Il me voit,  je lui fais signe que je travaille ..

 Et voilà: --- Ne t'en fais pas, je ne vais pas te déranger ms figure toi que j'ai découvert un écrivain remarquable, un certain Gérard A..." ... ! Celui que je suis en train de lire ! Premier épisode. 

Deuxième. Je rentre chez moi. Devant la porte quatre jeunes gens, (deux couples) avec leur vélo m'attendent. L'un d'entre eux est venu dans l'après midi et je crois a acheté un livre. Ils me demandent si on peut faire un café philo impromptu comme il m'arrive, ai-je dit à celui que je connais, d'improviser (parfois ce sont les meilleurs). Je refuse, navrée, il est plus de minuit et ma clavicule me fait mal. Je dois m'allonger.

--- Demain si vous voulez ..

--- Mais demain on ne sera plus là !

--- Où serez vous ?

--- À Paris.

--- Tiens tiens ... 

--- Enfin pas Paris, Clamart

--- Ça alors ! Où dans Clamart?

--- Juste en face de la gare, entre Malakof et....

--- Quelle Villa ? (Ce sont des impasses bordés de pavillons avec jardins qui donnent dans la rue.)

--- Geneviève. 

Ils habitent en face de chez moi. Sidérée. Mais je passe. Ma clavicule.

--- On reste en contact. Mon nom est Hélène Larrivé. Et mon site Larrive.info.* Vous le retiendrez ou vous voulez une carte ? 

Et c'est là qu'une des deux jeune femmes éclate de rire :

--- Pas de problème, on habite la rue Jean Larrivé (à Lyon) !

C'est le nom de mon père dont je tiens le livret mortuaire contre moi, et à la base celui d'un ancêtre sculpteur. 

Voilà. 

Impression d'un clin d'oeil de l'au delà comme pour me dire pardon..

* ce n'est plus le cas. Actuellement ce sont mes blogs qui ont pris le relais, voir à mon nom, laissez tomber les pubs de mes éditeurs pour mes livres .. jusqu'à aller à "sommaire des blogs", là, ils sont classés par thèmes.

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