Alzheimer et faux souvenirs
Quelque chose de lourd, suite à d'autres contributions. Un Pipik2*, pneumonie (guérie) ms suspicion ou risque d'Alzheimer, "niveau 2" (qu'est ce que ce classement, je soupçonne encore un truc pour faire chic, il est un gibier de choix) .. peur hier : IL A DE FAUX SOUVENIRS absolument terribles qu'il affiche avec une force de conviction inébranlable, ne supportant pas la contradiction (persistant et s'exaspérant +++ si je proteste, ahurie et horrifiée) (1) puis coupe net** la conversation (téléphonique, car je refuse de le voir depuis une crise au cours de laquelle il m'a fait peur) *** ... et ensuite qd je le rappelle, se montre quasi normal... ms je sens que si je réitère mes dénégations ça va de nouveau clasher. Serait ce un signe ? Le résultat de ses pipikiki? Infiniment triste : la conversation hier m'a épuisée au point de m'être jetée sur mon lit, sonnée et de dormir comme un souquet je me réveille juste.
*soigné, et bien (?)
** il ne parvient pas à suivre longtemps une conversation avec moi comme autrefois et s'exaspère même en dehors de toute polémique. Très violemment.
*** discontinuité ds le logos : par exemple on parle pikpik, on est en phase 100%,, il regrette d'avoir cédé aux sirènes restau ciné expo voyages... on parle du bouquin de ce jeune statisticien qui explique comment les chiffres ont été truqués pour effrayer les gens, il le sait, confirme (il est statisticien) tout baigne... ET IL "CONCLUT" FROIDEMENT "MAIS IL Y A EU DES MILIONS DE MORTS QUAND MÊME AUX USA" (!)
(1) il assure que j'ai voulu perdre mon fils, de surcroît très tardivement, ce qui, non seulement est faux mais une contre-vérité absolue, je le voulais +++ ( sinon je ne l'aurais pas eu )!!! .. ( il précise que je me suis fait saigner en me frappant le ventre!) L'horreur absolue. Il le croit apparemment, mentionnant comme support une chute ds le jardin bien sûr involontaire sur laquelle il a brodé ce canevas.
Très triste... c'est un début de démence. Pourquoi autant de cas, par millions ? Ne serait-ce qu’en France, difficile d'accéder à des chiffres incontestés. Trop fort, ça aussi. Il y aurait ~environ~ 2 millions de personnes atteintes... Je connais dans mon environnement immédiat plus de dix personnes malades, quatre ont plus de 80 ans (ce qui n'est tout de même pas un âge canonique !), les autres ont moins, dont deux quarantenaires !! Et à part accompagner les malades dans leur quotidien... on ne sait trop que faire. Au début des années 2000/2010, de nombreux médecins prescrivaient des antipsychotiques. Les autorités de santé ont changé leur fusil d’épaule il y a peu, paraîtrait que cette pharmacopée ferait plus de mal que de bien ? Et comment se débrouille-t-on avec les malades au quotidien ? C'est pas clair. Les personnes que je connais sont attachées à leur fauteuil sur décision médicale à partir du moment où les chutes deviennent trop dangereuses et fréquentes. Les gens tombent la tête la première, ce ne sont pas des chutes du genre dérapage : les personnes ne mettent pas les bras en avant pour amortir, c'est hyper dangereux. Au début j’étais super choquée à l’idée de ces contentions mais voyant comment les gens s’esquintent au niveau de la tête (il suffit de s’imaginer tomber de tout son poids sur le visage par exemple et sans se protéger des mains, car ce réflexe disparaît !), quand on les retrouve tout ensanglanté.e.s, tout perdu.e.s et étourdi.e.s... bin on essaye de faire le possible pour les protéger. Certains malades deviennent agressifs c'est vrai. Les dames que je connais, beaucoup moins que les hommes.
RépondreSupprimerCes maladies dégénératives sont liées au vieillissement : mais pourquoi des millions de gens subissent un vieillissement accéléré en Occident ? C'est très mystérieux ! On dit : c'est la pollution. Mais en Afrique, en Asie et en Amérique latine, les populations sont souvent archi exposées à toutes sortes de polluants et n’ont pas des masses de malades comme ici. Alors ?!? Je ne sais pas. J’ai essayé d’interroger divers médecins. J’ai trouvé leurs réponses très vaseuses, pas éclairantes du tout. Je sais pas ce qui nous tombe dessus depuis ~ 20-25 ans...
Ce qui est certain c'est qu’à partir d’un certain moment il n’y a plus de discussion possible avec nos malades. C'est terrible : on doit faire le deuil d’une relation du vivant des personnes. C'est complètement désarçonnant et contre-intuitif quelque part parce qu’il y a des moments de lucidité mais qui deviennent de plus en plus fugaces. Psychologiquement c'est totalement épuisant. Et physiquement aussi pour celles/ceux qui veillent au quotidien. Un chagrin de très longue durée. La dépendance peut durer des années, même 15 ans et plus -- les personnes sont mieux à être suivies et aidées chez elles, le syndrome de glissement survient beaucoup plus vite en établissement.
RépondreSupprimerMerci de tes com, super intéressants, que je viens de découvrir!
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